LES TROIS ETAPES
Les trois étapes successives dans la progression du QI-GONG
Le QI-GONG comporte trois degrés ou niveaux de progression, partant d’une pratique plus axée sur la forme ou encore la gestuelle pour accéder à un travail de plus en plus subtil privilégiant la circulation interne de l’énergie et l’élévation du niveau de conscience.
a - Première étape : Placement du corps (postures) et maîtrise des mouvements
- Exercer les muscles et les tendons.
- Ouvrir les articulations.
- Stimuler les méridiens et les différentes zones de circulation de l’énergie.
- Masser le corps et les viscères.
- Favoriser et améliorer la circulation du sang et de l’énergie.
- Ces différents points essentiellement en rapport avec l’exercice des attitudes (XING TI) sont importants pour une bonne circulation du QI dans le corps.
b - Deuxième étape : Sentir et faire circuler l'énergie (QI) dans le corps
- Améliorer et contrôler la respiration.
- Apprendre à visualiser et à écouter son corps.
- Obtenir la sensation du « QI » qui circule dans le corps, à travers les mouvements, la respiration et les zones sensibles particulièrement abondantes en énergie.
- Acquérir l'enracinement : les différentes parties du corps sont plus axées, le pratiquant est plus centré.
(A noter : l'enracinement est proportionnel au degré de tranquillité).
- Développer le degré de tranquillité, de calme intérieur.
- Les mouvements sont en phase avec la respiration, le corps est harmonieux.
- Dans cette étape, l'exercice de la respiration (HU XI) joue un rôle prépondérant.
c - Troisième étape : L'énergie (QI) est véhiculée par la pensée
- Le pratiquant est en mesure d'utiliser et de faire circuler son « QI » par le contrôle de la pensée.
- Il est également en mesure de maîtriser son mental, son attention et sa concentration sont alors très fortes. Son pouvoir de perception est éveillé.
- On dit dans la pratique ésotérique que le seuil de la porte du travail spirituel est franchi. C'est le retour à l'unité originelle où notre énergie et celle de l'univers ne font qu'un. Cette étape correspond logiquement à l'exercice de la pensée ou de la concentration (YI NI).
LE SOUFFLE
On dit de la respiration qu’elle est le souffle de vie. Elle commence à la naissance par une première inspiration pour se terminer à la mort par une dernière expiration. Elle est un pont entre le corps et l’esprit. Elle est d’abord physique mais elle est aussi directement reliée aux émotions et à la pensée. Elle permet de nous élever vers ce qu’il y a en nous de plus pur, de nous ouvrir à la réalité de l’existence.
Le souffle est guérisseur. Il nous apporte l’oxygène et le Prana dont nous avons besoin. Il est le reflet de notre état de santé: plus notre respiration est profonde, plus notre vie est intense, plus elle est courte, plus notre vie sera courte et insatisfaisante. Lorsque nous respirons à pleins poumons, nous pouvons sentir une plénitude nous envahir, une paix profonde s’installer en nous.
La respiration optimale, celle qui crée un environnement propice à l'équilibre de l'organisme, se déroule paisiblement, sans à-coup. Ample et fluide, elle prend sa source dans le périnée et mobilise tout le ventre comme le font spontanément les bébés. Seulement, voilà, avec les contrariétés de la vie moderne, le stress et la fatigue nerveuse, elle s'accélère et perd en amplitude. Le souffle devient plus court, plus superficiel, haletant. Le diaphragme, trop sollicité, se contracte en position basse. On n'inspire plus avec le ventre mais en gonflant seulement le thorax. Ou, pire, on respire carrément à l'envers, en sortant le ventre à l'expiration. Du coup, notre capacité respiratoire est tronquée, d'un facteur deux à trois. Les échanges de gaz au niveau des alvéoles pulmonaires se réduisent à peau de chagrin, le corps se fatigue et des douleurs surviennent. « Lorsque le diaphragme ne joue plus son rôle de piston, les organes digestifs sont comprimés et perdent en liberté de mouvement, ce qui peut engendrer de nombreux dysfonctionnements », observe Frédéric Zenouda*, ostéopathe à Paris. Une constipation, des soucis gastriques, des perturbations rénales, voire des troubles veineux, sont susceptibles d'apparaître.
De même, une respiration haute donne parfois naissance à des douleurs cervicales, dans la mesure où les muscles respiratoires accessoires utilisés pour élever les premières côtes (les scalènes) s'attachent aux vertèbres du cou. Si l'inspiration d'air repose principalement sur eux, à la longue, les cervicales en pâtissent. « Une mauvaise respiration est également un signal d'alerte possible d'un blocage mécanique ou d'un organe en souffrance, dont il faut rechercher la cause », explique l'ostéopathe. Par exemple, en irritant les piliers postérieurs du diaphragme, une dorsalgie peut être à l'origine d'un problème respiratoire. Débloquer les tensions vertébrales libère alors le diaphragme et supprime par effet ricochet les troubles du transit associés. Il s'ensuit une amélioration générale de l'état de santé, car les nutriments sont mieux assimilés et les déchets mieux évacués. L'acidité du corps, résultant d'un stress chronique excessif et/ou d'une alimentation moderne déséquilibrée (trop de viande, de sel et de céréales raffinées, pas assez de fruits et légumes), sera également en partie neutralisée. Une respiration déficiente contribue en effet à la baisse du pH sanguin, ce qui grignote à la longue notre capital osseux et induit un état inflammatoire généralisé qui perturbe la flore intestinale, altère l'état de la peau, augmente les douleurs rhumatismales, induit des tensions musculaires et épuise le système nerveux. Rétablir le va-et-vient régulier du diaphragme déclenchera ainsi moult effets thérapeutiques en chaîne insoupçonnés.
ENERGIE DES TROIS PILIERS
L'énergie dans les trois "piliers" technique du QI-GONG
a - Dans l'exercice des attitudes (XING TI)
Les postures développent et structurent l'énergie vitale. Elles favorisent l'ouverture
et l'éveil des centres « énergétiques ». Sur le plan physique, elles corrigent le corps et le renforcent.
Les mouvements : ils permettent d'ouvrir et mettre en mouvement la circulation de l'énergie
dans toutes les parties du corps. Ceux-ci doivent comporter rondeur, souplesse, fluidité et harmonie,
ils doivent être en phase avec la respiration.
b - Dans l'exercice de la respiration (HU XI)
La respiration permet de contrôler la circulation du « QI » et le propulse dans les méridiens et ses voies de circulations.
c - Dans l'exercice de la pensée ou de la concentration (YI NI)
La concentration gouverne et coordonne l'ensemble des mécanismes du QI-GONG. Sous le contrôle de la « Pensée », nous pouvons conduire le « QI » à travers le corps, équilibrer et harmoniser son flux. Chaque principe à ici son importance et joue un rôle fondamental.
C'est l'ensemble de la conduite harmonieuse de ces mécanismes qui constitue l'art de la maîtrise de l'énergie « QI-GONG ».
Merci à Bruno !
BA DUAN JIN - Les 8 pièces de brocart
Soutenir le ciel avec les mains régularise les 3 réchauffeurs.
Ecarter le pied gauche du pied droit de la largeur des épaules.
Ecarter les bras sur les côtés, paumes vers le sol, et les monter au-dessus de la tête. En même temps, monter sur la pointe des pieds. [Inspiration]
Revenir à la positon de départ en redescendant sur les pieds et en ramenant les bras le long du corps. [Expiration]
Concentration interne : les 3 foyers.
Concentration externe : les 2 Lao Gong et la pulpe des doigts.
Viser l'aigle très loin renforce la taille et les reins.
Ecarter largement les pieds en déplaçant le pied gauche puis fléchir légèrement les genoux.
Remonter les bras devant, les croiser à hauteur de la poitrine, bras gauche près du corps. [Inspiration]
Déployer le bras gauche (comme pour tenir un arc), index et majeur tendus, les autres doigts repliés. Tourner la tête vers la gauche (viser l'aigle très loin). En même temps le poing droit se referme (comme pour saisir la corde) et se rapproche de l'épaule droite, le coude à l'horizontale. Fléchir les genoux. [Expiration].
Revenir au centre, bras croisé, les genoux remontent. Recommencer de l'autre côté.
Concentration interne : Ming Men.
Concentration externe : acuité visuelle, regard à l'infini avec concentration
Séparer les mains régularise la rate et l'estomac.
Ramener le pied gauche (écartement largeur des épaules).
Amener les mains parallèles, paumes face à face, à la hauteur de l'estomac. [Inspiration]
Séparer les mains. L'une monte au-dessus de la tête (paume vers le haut), l'autre descend (paume vers le bas). [Expiration]
Ramener les mains à la hauteur de l'estomac, paumes parallèles [Inspiration] et les séparer en changeant de main. [Expiration]
Concentration interne : friction de la rate et de l'estomac.
Concentration externe : les 2 Lao Gong.
Balancer la tête et le fondement apaise le feu du cœur.
Ecarter largement le pied gauche, fléchir les genoux. Placer les mains dans le creux des aines, paumes vers l'arrière.
Fléchir le tronc à l'horizontale.
Décrire un cercle vers la gauche avec le tronc tout en déplaçant le poids du corps sur la jambe (qui reste fléchie tandis que la droite s'allonge). Aligner tête, tronc et jambe droite. Les yeux regardent les orteils droits. [Inspiration]
Revenir au centre, buste à l'horizontale, genoux fléchis. [Expiration]
Exécuter le mouvement à droite.
Concentration interne : drainer le feu du cœur vers le poumon et yuang chuan.
Concentration externe : expiration du feu du cœur.
Regarder en arrière éloigne les 5 faiblesses et les 7 blessures.
Ramener les pieds parallèles.
Tourner la tête à gauche, puis l'épaule et ensuite la colonne vertébrale (sans tourner la taille). [Expiration]
Revenir à la position de départ. Ramener d'abord la colonne vertébrale, puis l'épaule, puis le cou. [Inspiration]
Tourner ensuite à droite.
Concentration interne : je regarde s'éloigner les 5 faiblesses et les 7 blessures.
les 5 faiblesses (font allusion des cinq organes internes yin (cœur, foie, rate, poumons et reins) et les 7 blessures (colère, joie, tristesse, peur, obsession, inquiétude, effroi)
Concentration externe : Dan Tian inférieur, périnée (Hui Yin), 1R. (Yong Quan).
Se pencher en avant renforce le rein.
Ecarter le pied gauche de la largeur des épaules.
Monter les bras par les côtés jusqu'au dessus de la tête. [Inspiration]
Tourner les paumes vers l'avant et descendre, dos droit, la tête alignée et les bras dans le prolongement du dos. Fléchir les genoux, les doigts se placent sous les orteils. [Expiration]
Tendre les genoux (en gardant les doigts sous les orteils) et redresser la colonne vertébrale pour que le dos soit droit. Redresser les cervicales et tirer le sommet du crâne (alignement des cervicales et des dorsales). [Inspiration] Relâcher la tension dorsale, se redresser à la verticale, les bras le long du corps, paumes vers le sol. [Expiration] Recommencer.
Menacer des poings renforce l'énergie musculaire.
Ouvrir davantage la jambe gauche.
Plier les bras contre la taille. Regard devant soi, yeux grands ouverts.
Remonter les bras, croiser devant la poitrine, le bras gauche près du corps, remonter sur les jambes. [Inspiration]
Déployer le bras gauche en contractant le bras et en serrant fort le poing. Tourner la tête en même temps et ramener le poing droit près de la taille. Plier les genoux et prendre un regard furieux. [Expiration]
Détendre le regard et les muscles. Ouvrir les poings. Remonter sur les jambes, ramener la tête.
Recommencer à droite.
Concentration interne : tétanie musculaire pendant l’expire. Détente pendant l’inspire. Concentration externe : sortir la colère par le regard.
Soulever les talons régularise les 6 grands méridiens.
Ramener les pieds, jambes serrées, corps et tête alignés.
Monter sur la pointe des pieds en poussant le sommet du crâne vers le ciel. [Inspiration]
Redescendre lentement sur les talons. [Expiration]
Concentration interne : sur l'énergie qui monte dans le corps et fait vibrer la colonne.
Concentration externe : sur l'étirement de la colonne et de la tête.